Suite : Rencontre hasardeuse, à nouveau. [PV Yohan Dreynar]

"Je veux bien, mais dans le noir ça ne risque pas d'être compliqué ?"

Je ris un peu bêtement :
"Mais pas du tout, t'en fais pas. Et puis, à force de passer du temps dans la forêt, je la connais comme ma poche. Tout ira bien."
Il se leva et débarrassa la table, paya et me fit un signe de la tête comme pour dire "Allons-y". Je me leva donc à mon tour et marcha devant lui.
"Merci, pour le verre."
Nous commencèrent à marcher vers la forêt, on ne parlait pas mais pour une fois, le silence qui régnait n'était pas pesant, il était plutôt agréable au contraire. Une fois arrivé à côté de la rivière, je m'arrêta entre deux grandes roches et me retourna :
"On est arrivé."
Je lui lâcha un bref sourire avant de m'allonger entre les deux rochers.
"Viens. Sinon, tu ne pourra rien voir."
Je laissa le silence s'installer quelques minutes avant de reprendre :
"Regarde là-haut. Regarde les étoiles et la lune. Chez moi, elles brillent au moins vingt fois moins qu'ici. J'ai un rapport très personnel aux constellations, alors quasiment tous les soirs, je viens ici et j'observe. C'est beau, tu ne trouves pas?"
Je regardais le ciel en souriant. Mon esprit a failli dévier et repartir dans de grandes questions paranoïaques, mais j'étais paisible pour la première fois depuis mon arrivée ici.
L'herbe était un peu humide et on entendait le chant des animaux de la nuit, le doux bruit de la rivière. Le reflet de la lune dans l'eau était splendide. Je me sentais légère. Je tourna ma tête vers lui et lui dit :
"Sais-tu que quasiment toutes les étoiles que l'on voit chaque jour sont en fait déjà éteintes depuis des centaines voir des millions d'années? Comme quoi, même après la mort, on continue toujours de briller, d'exister quelque part."
Je retourna la tête et mon sourire s'est effacé lentement, j'étais concentrée sur tout ce qui m'entourait.
J'avais beaucoup écrit au sujet des constellations. C'était mon élément. La lune me représentait et les étoiles me passionnaient. Jusque là, je n'avais jamais partagé ça avec quiconque, pas même Saul. Je caressais l'herbe mouillée avec ma main, je tremblais un peu, mais j'étais si épanouie.

Elle mena le garçon à la forêt, dans un de ses sentiers perdu au milieu de la plaine verdoyante. Elle s'installa entre 2 rocher sous un ciel complètement dégager. "Que fait-elle" pensait le bleudinet l'air perplexe.

"Viens. Sinon, tu ne pourra rien voir."

Cannelle invita Yohan à s'installer à côté d'elle, il s'avança doucement et observa le sol avant de se coucher à son tour. Ils allaient observer les étoiles.. Ils étaient tout deux installer au sol, seuls dans le noir avec pour seul éclairage, la lune et les étoiles. Le sol était un peu humide, ce qui détendait Yohan au point qu'il pourrait presque faire un somme. Un tout petit peu après s'être installer elle se mit à lui parler.

"Regarde là-haut. Regarde les étoiles et la lune. Chez moi, elles brillent au moins vingt fois moins qu'ici. J'ai un rapport très personnel aux constellations, alors quasiment tous les soirs, je viens ici et j'observe. C'est beau, tu ne trouves pas?"

C'est vrai qu'elle n'était pas d'ici, de là ou elle venait, le ciel était aussi très souvent couvert et généralement gris. Ce devait être triste de vivre là haut. Le jeune homme hocha la tête avec un léger bruit "hm" pour montrer son accord. C'était étrange comme ambiance. Elle reprit en se retournant vers lui.

"Sais-tu que quasiment toutes les étoiles que l'on voit chaque jour sont en fait déjà éteintes depuis des centaines voir des millions d'années? Comme quoi, même après la mort, on continue toujours de briller, d'exister quelque part."

Il l'observait entrain de parler, elle semblait bien mieux maintenant, plus sereine. C'est peut être l'ambiance qu'il l'apaise ainsi. En tout cas elle disait quelque chose de beau et de censé.

- Tu as sans doute raison. Je trouve ça triste et à la fois beau. Étrange.

Il jeta un coup d'oeil au décor et retourna vite jeter un oeil discret sur son amie. Il était heureux qu'elle soit comme épanouie en étant ici.

- Cet endroit te plaît n'est-ce pas ?

"Tu as sans doute raison. Je trouve ça triste et à la fois beau. Étrange."

A ces mots, j'esquissa un léger sourire.

"Cet endroit te plaît n'est-ce pas ?"

Je le fixa un instant avant de lui répondre :

"Je l'adore. C'est si apaisant et en même temps ressourçant."

Je ne savais pas si j'avais bien fais de l'amener ici. Après tout, tout le monde ne partage pas le même amour pour la nature. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais proposé de venir dans cet endroit. Pourquoi partager ça avec lui? Après tout, on se connaît à peine. J'essayais tant bien que mal de positiver et de trouver quelque chose à dire, non pas que le silence me dérangeait, mais histoire de ne pas l'ennuyer :

"Au moins, si tu me cherches un jour, tu sais où me trouver."

Je lui fis un clin d'oeil avant de fermer doucement mes paupières. Je continuais de balayer ma main sur l'herbe mouillée, je la faisais se balader un peu partout, entre chaque brindille, je profitais de ce moment avant de devoir rentrer, quand j'effleura le bras de Yohan. Je rouvris les yeux d'un coup sec, et m'excusa :

"Pardon, je n'ai pas fais exprès..."

Je commençais à rougir, ça se voyait, même dans le noir. Si seulement j'avais pas cette manie de toucher l'herbe, ça ne serait pas arrivé. Je me sens si mal. Ma mâchoire se crispait, ma gorge se serrait et une boule grandissait dans mon estomac.

Je fuyais tant que je pouvais ses yeux bleus, je peinais à rester calme, je n'avais ressenti ça auparavant.

Elle se retourna vers lui et souria instinctivement en répondant, il était facile de prévoir ce qu'elle allait dire en regardant attentivement son visage.

"Je l'adore. C'est si apaisant et en même temps ressourçant."

Au moins, elle aurait un endroit ou se réfugier si elle allait mal. Et puis ce coin n'est pas très mal fréquenté donc elle ne risquerait pas grand chose en s'aventurant ici.

"Au moins, si tu me cherches un jour, tu sais où me trouver."

Elle cligna d'un oeil avant de fermer les yeux, le bleudinet lui se mit à rire suite à la remarque de sa camarade, il aurait bien pu placer une vanne pourrie sur les femmes des bois ou encore la faire paniquer sur des bandits, violeurs ou assassin dans le coin, mais il ne jugea pas bon de le faire, par respect pour le lieux qu'elle avait réussit à chérir en si peu de temps. Yohan se mit à regarder le ciel avec un sourire satisfait de cette journée, quand à elle, elle jouais avec les brins d'herbes mouillé en agitant le bras et sa main, jusqu'à ce qu'elle vint à toucher le jeune homme.

"Pardon, je n'ai pas fais exprès..."

Il chercha dans un premier temps à comprendre pourquoi elle s'excusait, puis il se rappela qu'une fille pouvait être bizarre alors il prit ce mouvement inoffensif à la rigolade pour rendre l'ambiance un peu plus légère. La pauvre,à nouveau elle devait être gênée pour quelque chose d'aussi insignifiant.

"Han je ne suis pas en sucre tu sais."

Disait-il en la bousculant gentiment avec un rire niai à souhait.

"Han je ne suis pas en sucre tu sais."

Il me bouscula en riant. je restais muette, le bras croisés sans trop savoir quoi dire ou quoi faire. Quelques instants plus tard je le fixa dans les yeux et lui fis un grand sourire. Je ne savais pas comment agir. Alors je le bouscula en retour, un peu plus fort, en riant, et je commençais à rouler à côté de lui pour le bousculer encore un peu plus.

Ca faisait longtemps que je n'avais pas ris comme ça. On pouvait entendre les échos de mes éclats de rire.

Je me retrouvais collée à lui, essoufflée, je le regarda un moment avant de dire :

"Merci."

Peu importe la manière dont il prenait la chose, j'étais heureuse en cet instant, et c'était tout ce qui comptait. Il avait réussi à me donner de la joie. Je repris :

"Merci d'être venu ici avec moi. Et merci pour ce moment."

Je fermais les yeux et me blottissais contre lui quand je compris ce qui était en train de se passer ; je baissais la garde, et ça pouvait être dangereux... J'avais peur de ce qui pouvait se passer à tout moment, il pourrait très bien m'attaquer, ou me blesser, ou faire n'importe quoi d'autre. Je lui ai donné ma confiance sans même le connaître réellement. C'était très mauvais signe. J'essayais de reprendre mes esprits mais j'étais beaucoup trop influencée pour le moment pour pouvoir redevenir un être froid et méfiant. Et puis... En réalité, je n'en avais pas tellement envie. Ca me faisait plaisir d'être aussi "libérée", enfin en tous cas décomplexée. Ca me faisait plaisir d'être en sa compagnie.

Elle le bouscula en retour pour se venger, pas méchamment. C'était enfantin, une ambiance comme il pouvait y avoir entre 2 personnes proches, chose étrange puisqu'ils ne se connaissent que depuis peu. Mais peu importe, ce qui compte, c'est le résultat.

"Merci."

Qu'elle disait soudainement. Le jeune homme comme toujours ne compris pas pourquoi exactement, mais si elle le remerciait, c'était qu'il avait fait quelque chose de bien en soit.

"Merci d'être venu ici avec moi. Et merci pour ce moment."

Il compris bien mieux pourquoi elle le remerciait. Pendant qu'elle se blotissait contre lui, il regardait ailleurs comme gêné un peu, tentant de ne pas montrer quelconque signe de gêne. Elle passait un moment agréable et il ne voulait pas gâcher çà, pour rien au monde, il prendrait sur lui et après tout ce n'était pas si inconfortable ou déplaisant. Il répondit.

- Ne me remercie pas, cela m'a fait plaisir de venir.

Après quoi il regarda les arbres aux alentours qui bougeaient avec le vent qui se levait. Il n'y avait plus que le son de la forêt et de l'eau. Tout était calme hormis cela. En revanche il commençait à faire beaucoup plus frais, mais ce vent était tellement agréable, que le bleudinet finit par comater un peu, et de s'endormir silencieusement, avec un sommeil léger. Travailler, boire, marcher et s'amuser en une journée, c'était beaucoup pour un garçon de son âge faut croire..

"Ne me remercie pas, cela m'a fait plaisir de venir."

J'attendais qu'il me serre dans ses bras, mais il ne semblait pas bouger, ni même vouloir faire un geste. Alors je resta blottit contre lui un instant avant de m'écarter. J'avais compris que ce rapprochement était de trop, et que je devais garder mes distances. Je le fixa un court moment, il avait fermé les yeux et semblait s'être endormi. J'alla m'installer au bord de la rivière et j'observais le court d'eau pendant un très long moment, jusqu'à ce que je me mette inconsciemment à chanter à voix basse, pour ne pas réveiller Yohan :

"I'm going away for a while, but I'll be back don't try to follow me 'cause I'll return as soon as possible. See I'm trying to find my place, but it might not be here where I feel safe, we all learn to make mistakes and run from them with no direction, run from them with no conviction. I'm just one of those ghosts travelling endlessly, don't need no road, in fact they follow you and we just go in circles. Now I'm told that this is life and pain is just a simple compromise so we can get what we want out of it. Someone try to classify a broken heart and twisted minds so I can find someone to rely on..."

Cette chanson me faisait remonter beaucoup trop d'émotions et je commençais à sangloter. J'étouffais mes larmes pour ne pas me faire remarquer. Je devais rester forte et paraître insensible et je voulais le laisser dormir. Il avait besoin de repos et le réveiller aurait été mal-venu.
Après avoir séché mes larmes, je glissa mes pieds dans l'eau et battait mes jambes dans le courant, je faisais des ondes du bout de mes doigts et passait quelques fois un peu d'eau sur mon visage. L'eau était fraîche, c'était très agréable. Je fermais les yeux doucement et laissait la mélodie dans ma tête s'enchaîner. Je fredonnais quelques notes, sans trop faire de bruit. Cette ambiance froide me plaisait, je me sentais à ma place.

Il s'endormi vraiment et devint immobile, la jeune fille quand à elle resta quelques instants avant de partir de son côté, se mettre à proximité de l'eau, sans doute pour voir le petit court d'eau qui passait ici. Elle fit un bruit continu presque inaudible par le bleudinet au bois dormant. Hormis des "hm mh" il n'entendait pas grand chose, voir rien du tout. Et il n'était même pas dans un état pour comprendre quoi que ce soit. Il se mit à bouger durant son sommeil comme s'il essayer de caresser quelque chose, mais là c'était le vent qui passait entre ses doigts et rien de plus. Mais qu'essayait-il de faire ? C'était l'endroit ou la jeune fille était installée avant, voilà ce qui lui manquait. Il chercha en vain en agitant le bras, se mettant même à chercher de l'autre côté, il roula sur le côté et se mangea une pierre qui était à côté.

- Aie..

Yohan chercha la jeune fille en agitant la tête de tout les côtés, ce n'est qu'en regardant derrière lui qu'il la retrouva les pieds dans l'eau, sans doute entrain d'apprécier la fraîcheur de celle-ci. Il se leva et s'arrêta au bord de l'eau. Il s'agenouilla et balança de l'eau sur cette dernière pour la sortir de son état de : je suis en communion avec la nature. Son rire insupportable était de retour.

Perdue dans mes songes, je ne faisais plus attention à tout ce qui m'entourait. Puis soudain, je sentis une présence se poser à mes côtés. Je revins doucement sur Terre, quand je vis Yohan s'agenouiller. Ce dernier me balança de l'eau au visage. Mon visage se crispa, comme si j'allais exploser de rage, mais finalement je me détendis et son "attaque" provoqua chez nous un éclat de rire. Je le poussa gentiment pour le faire tomber dans l'eau. Son rire résonnait dans ma tête comme une douce mélodie. J'étais heureuse. C'était comme si on était seuls au monde et que rien pourrait nous troubler. On s'amusait et plus rien n'avait d'importance. Je me sentais légère, comme si je flottais.

"Je vais te mettre une raclée mon pauvre, t'aurais jamais dû faire ça ahahahahah!"

Je continuais à le pousser et à l'éclabousser. Je passais un bon moment et je ne voulais pas que ça s'arrête, vraiment pas. C'était la toute première que je m'entendais aussi bien avec quelqu'un depuis Saul. En même temps, il faut dire que je ne connais pas grand monde à part lui.

Ce moment me faisait penser comme j'avais toujours été seule, je n'avais jamais vraiment rien partagé avec quelqu'un et je n'avais pas eu d'enfance. Mais ça n'avait que peu d'importance dans le fond.

Le sourire qui était accroché à mon visage ne pouvait pas s'en détacher, et à cet instant présent, je savais que ce garçon allait tout chambouler.

"Je vais te mettre une raclée mon pauvre, t'aurais jamais dû faire ça ahahahahah!"

Elle commença alors a riposter aux attaques de l'aquamancien en l'éclaboussant à son tour et à le pousser, ce dernier perdis l'équilibre et se retrouve trempé entièrement, dans la même action il fit tomber la fille en la tirant avec lui. Ils étaient trempé de la tête au pieds, le jeune homme complètement submerger sous l'eau, bien que cela n'était pas profond. Il s'assied alors dans l'eau et tenta de se recoiffé en regardant sa camarade aussi trempée que lui. Il la regarda un moment sans rien dire et se mit à penser une tonne de chose. Cela faisait un moment qu'il ne s'était pas amuser comme tel, il riait beaucoup et souriait énormément, mais ce n'était rien comparé à cette soirée ou il avait retrouvé une âme d'enfant d'autrefois, quand il n'était qu'un petit jeunot bruyant et impulsif. Il remarqua qu'il avait bien grandi et qu'il perdu un peu de cette innocence bruyante. Mais maintenant ça aller bien mieux, au moins ce soir.

- Je suis trempé par ta faute.. haha

Il tentait de se donner un air sérieux mais il rit juste après. Il regarda encore Cannelle avant de constater que ces vêtements était coller à sa peau, et que par conséquent ses formes étaient bien plus visible. Il détourna le regard ailleurs, un peu gêner.

- On devrait sortir de l'eau, s'il vente trop on va attraper froid. J'ai pas très envie que tu tombes malade.

Yohan m'entraîna dans sa chute et nous nous retrouvions tous deux dans la rivière, tout trempés. Je ressortais ma tête de l'eau et essora mes longs cheveux. J'arrêta d'éclabousser le beau jeune homme qui me faisait face et lui redevint sérieux un moment. On se fixa un instant avant qu'il ne dise :

"Je suis trempé par ta faute.. haha."

Je me suis senti coupable un court délai de l'avoir poussé à l'eau, mais il éclata de rire. Il était incapable de rester sérieux une seconde et je lui rendais bien.

Ses cheveux trempés glissaient sur son visage et je ne pouvais m'empêcher de me dire à quel point il était beau. Ses yeux bleus brillaient dans la nuit et son tee-shirt tout mouillé laissait la démarcation de son corps apparaître. Il était bien sculpté, mince, élancé, et un petit peu musclé, tout pour plaire. Mais ce qu'il dit me sortit de mes songes :

"On devrait sortir de l'eau, s'il vente trop on va attraper froid. J'ai pas très envie que tu tombes malade."

Cette phrase me glaça le sang. C'était comme s'il s'était braqué d'un seul coup.

Alors je répondis :

"Tu sais, je te rappelle que je viens des terres de l'Ouest, c'est l'hiver toute l'année là-bas. Ce n'est pas avec un malheureux coup de vent lorsque je suis dans une rivière qui va me faire tomber malade."

Mais il avait l'air décidé. Je sortis donc et me secoua un peu pour essayer d'enlever le maximum d'eau. Ma robe était inondée et elle collait à ma peau. C'était une sensation assez désagréable mais je ne me voyais pas me mettre en sous-vêtements devant Yohan.

Remarque... On pouvait déjà tout distinguer... Non mais... Qu'est-ce qu'il me prenait? N'importe quoi...

Enfin bon. Je monta sur le gros rocher et m'asseya dessus tandis que je fixais la lune.

"C'est dingue ce que la Lune est belle."

Je marqua un temps de pause.

"Tu sais ce qui est beau également?"

Je tourna ma tête vers lui avant d'enchaîner :

"Le Soleil et la Lune se croisaient tous les jours lorsque le jour se changeait en nuit. La Lune disait lorsqu'elle remontait la Terre : "Bonne nuit, Soleil." et le Soleil lui répondait "Veille bien sur nos personnes, Lune." alors qu'il quittait le ciel pour aller dormir. Lune admirait les rayons du Soleil et Soleil admirait sa douce lumière. C'était ainsi que les deux tombèrent amoureux l'un de l'autre. Mais Soleil demanda : "Comment pouvons-nous être ensemble?" et Lune répondit : "Les gens n'aiment pas l'obscurité de la nuit. Ca fait peur aux enfants et rend impossible aux personnes de voir ce qu'il y a autour d'eux. Nous pourrions rester ensemble et ne jamais laisser l'obscurité de la nuit tomber sur nos petits êtres." Mais leur amour était impossible. Alors Soleil dit un jour : "J'aime être avec toi Lune, j'aime avoir ta douce et belle lueur pour moi tout seul et je t'aime tant, que ça me fait mal de te dire que nous devons nous quitter. Lune acquiesca et tout revint à la normale. Soleil pleurait, alors les journées étaient pluvieuses ; Lune ne se sentait pas complète sans Soleil, alors elle ne montrait qu'une petite partie d'elle. Les gens disent que lorsque Soleil brille à son plein, il pense à Lune, et lorsque celle-ci se montre entièrement, elle pense à Soleil. Le Soleil aimait tellement la Lune qu'il mourrait chaque jour pour la laisser respirer."

Je venais de lui raconter mon histoire préférée, celle avec laquelle j'avais grandi, celle qui m'avait forgée. Cette histoire peut paraître niaise, mais si on l'étudie correctement, elle est très mature et intéressante.

Peureuse, je me recroquevillais sur moi-même.

Je venais de briser tous les murs qui l'empêchait de rentrer dans ma vie, dans mon coeur.

Elle vint à lui conter une petite histoire sur le soleil et la lune. Ressemblant légèrement à une histoire à l'eau de rose mais pour enfant. Ce n'était pas spécialement mauvais. C'était appréciable mais ce n'était pas du goût de Yohan. Du moins ce n'est pas quelque chose auquel il prendrait plaisir à ré-écouter une vingtaine de fois ou même encore, à raconter à d'autres. Néanmoins cela abordait un sujet que Yohan ne comprenais pas trop, à vrai dire, il ne savait pas distingué le sujet. Est-ce liée au thème de l'amour, ou au lois de la physique astral ou bien d'autres choses qu'il ignorait. Il se contenta de regarder le ciel et de jongler du regard entre celui-ci et Cannelle.

- Effectivement, c'est beau.

Ayant un peu froid malgré que l'eau ne l'accomodait point, il retira sa veste et son t-shirt pour l'essoré. Cela ferait toujours moins froid à porter et cela sécherais plus vite. Il accrocha son manteau à une branche et garda son t-shirt noir en main. Il passa l'une de ses mains dans les cheveux pour, reprendre son allure initiale, avec une mèche rebelle, tombante vers l'avant, il s'approcha en tordant son t-shirt de part en part.

- Je ne suis pas vraiment sûr de saisir les subtilité de cette histoire. Tu sais, niveau connaissance je ne suis pas aisé, j'ai fugué à 13 ans pendant 7 ans. Alors bon je ne suis pas douée pour ce qui est de l'interprétation si tu vois ce que je veux dire.

Il se trouvait pathétique à se justifier, même honteux. De quoi avait-il l'air maintenant ? D'un petit campagnard sans famille ni éducation. L'aquamancien regarda le ciel avec un peu de peine en repensant à la raison de son départ il y a sept ans.

"Effectivement, c'est beau."
Il paraissait peu intéressé par la chose et je ne pouvais pas lui en vouloir. Ce n'était pas un sujet ni une histoire fascinante pour tout le monde.
J'étais un peu déçue mais au final, je me rendais compte que ça n'avait pas vraiment d'importance.
Du coin de l'oeil, j'aperçu Yohan enlever sa veste et son tee-shirt. Il alla accrocher son manteau à une branche et essora son tee-shirt. Il n'était donc pas gêné de se mettre torse-nu devant moi? Etrange ce type...

Contre mon gré, je ne pouvais m'empêcher de le regarder en détail. J'avais peur qu'il remarque que je le fixais.

Y avait pas à dire, c'était un beau mec...

"Je ne suis pas vraiment sûr de saisir les subtilité de cette histoire. Tu sais, niveau connaissance je ne suis pas aisé, j'ai fugué à 13 ans pendant 7 ans. Alors bon je ne suis pas douée pour ce qui est de l'interprétation si tu vois ce que je veux dire."

Cela perturba mon esprit, je resta de marbre après cette confession. J'étais contente qu'il s'ouvre à moi mais d'un côté, c'était brutal de dire ça comme ça...

"Ce n'est pas très grave, ce n'est qu'une histoire après tout... Et oui, je vois parfaitement ce que tu veux dire, j'ai moi-même fugué quand j'avais 9 ans pendant 6 ans. Alors je me mets parfaitement à ta place."

Je m'inquiétais pour lui, bien que je pense que ce n'était pas la peine. J'enchaîna :

"Si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi as-tu fugué? Qu'est-ce qui t'a poussé à partir?"

Je me pencha sur lui et défit les rubans de ma robe. Puisqu'il le faisait, ça ne devrait pas le choquer. Je la déposa sur le rocher délicatement et le regarda. Pour une fois, je ne perdis pas mes moyens, je me disais que ce n'était rien, c'est comme si j'étais en maillot de bain après tout, ce n'est pas grand chose...

"Dis, euh... Ca ne t'embête pas bien sûr si je laisse sécher ma robe...? Franchement, les vêtements mouillés qui me collent à la peau, ça m'énerve un peu..."

Elle lui demanda les raison de sa fugue. Le terme fugue était peut être mal choisi, mais rien d'autre ayant une connotation plus ou moins négative ne convenait. Il se grattait l'arrière du crâne, cherchant par ou commencer dans toute cette histoire pour faire court et simple à la fois. Pendant ce moment de réflexion, Cannelle demandait si cela le dérangeait si elle se dévêtissait de sa robe pensant un temps. Il faisait signe que non en rougissant et fut perturbé en la voyant proche du simple appareil. Il finit par ce ressaisir et essaya de ne pas trop reluquer cette dernière.
- Eh bien.. Mon père était en mission et.. Il n'en est jamais revenu. Alors un jour je suis partis pour le retrouver et redonner le sourir à.. Ma mère.
Il était chose difficile pour lui de parler avec une fille qui avait ses attributs féminins bien visible et bien formé. Il était rouge comme jamais et parfois jetta un oeil aux alentours pour ne pas avoir l'air d'un pervers. C'était trop pour un seul homme apparement. La regarder était plaisant mais trop captivant. Ha les hommes.
Il baissa la tête puis oublia cette idée rapidement avant de ce mettre à regarder le ciel. Mais elle.. Elle avait aussi fuit la maison familliale, que pouvait bien être les raisons de sa fugue, surtout si jeune. Cela devait être plus tragique que l'histoire de Yohan, ou alors bien différent. Il lui demanda.
- Et toi ?

"Eh bien.. Mon père était en mission et.. Il n'en est jamais revenu. Alors un jour je suis partis pour le retrouver et redonner le sourir à.. Ma mère."

C'était tragique. Beaucoup plus tragique que ce que je pensais. Je me sentais mal d'avoir posé cette question, je ne savais plus où me mettre. Une blessure telle ne guérit jamais... C'était admirable.

"Et toi ?"

Mon histoire était pitoyable et la raconter serait débile. Je devais faire bref et compréhensible.

"Mes parents sont de grands guerriers, et ils ne supportaient pas que je m'adonne à d'autres passions au lieu de me concentrer sur mon entraînement. Alors je ne sortais plus de ma chambre et je suis devenue vide. Mon petit frère commençait à faire de même et un soir je n'ai pas pu supporter leurs disputes. Donc je suis parti."

Je devais paraître idiote. S'enfuir pour si peu. Après tout, avec le temps, j'ai pris un peu de recul. Je n'aurais peut-être pas dû me renfermer autant sur moi-même, si je m'étais entraînée tous les jours tout le temps sans faire autre chose, tout serait allé pour le mieux. J'avais exagéré... Je me suis relevée sur le rocher pour descendre, mais je glissa sur la pierre et me retrouva par terre avec un mal de crâne incomparable. J'eus tout juste le temps de lâcher un petit cri.

Définitivement, je faisais tout mal...

Par manque de force, je restais allongée sur le dos et signalais que tout allait bien. Bon, j'avais un peu mal au dos, mais ce n'était pas grand chose. Je le voyais de là où j'étais, et je n'arrivais définitivement pas à me concentrer quand je le regardais. Il n'y avait pas à dire, il était sexy...

Il fallait absolument que je pense à autre chose. Je ne pouvais pas continuer à le reluquer comme ça en me disant qu'il était beau etc. Mais malheureusement, la première chose qui sortit de ma bouche n'était pas forcément mieux :

"T'as une copine?"

Ok... Je passe pour quel genre de psychopathe maintenant? Mon visage s'enflammait de gêne et pour le coup, je ne le regardais plus, je devais à tout prix fuir son regard.

Pourquoi je posais tout le temps des questions idiotes?

C'était triste, mais tellement moins grave de ce à quoi il s'attendait. Une fille avec une si belle bouille peut avoir des problème si facilement, et pour un rien. Il suffisait juste de personnes malfaisantes ou de la faute à pas de chance. Mais au moins, la décision lui est revenue et par conséquent elle en a fait le choix. Elle tomba de sa pierre et fit signe que tout allait bien. Elle aurait pu se faire très mal, elle n'est pas très habile pour sûr..
Peu de temps après elle repris la parole, et là c'est le drame.
- T'a une copine ?
Le garçon se retrouva rouge comme une tomate, rien ne pouvait être aussi rouge que cela. Pourquoi une telle question ? Pourquoi lui ? Il ne savait tellement pas y faire avec les filles et la seule personne qu'il avait jadis aimé était Amethyst. Alors au vu de leurs relation actuelle il ne pouvait ni se prononcer ni même prévoir quoi que ce soit.
- Heum enfaite..
Les mots ne lui venait pas, c'était tellement soudain qu'il en était très mal à l'aise, deplus leurs tenu ajoutaient un côté glauque à tout ça. Il l'a connaissait peu et peut être qu'il s'emportait trop vite. Mais il se calma et répondit avec une voix toute basse.
- Pas.. Vraiment..
Il était un peu comme mort de honte. L'une des rare fois ou il se retrouverait comme ça.. Alors appréciez.

"Heum... En fait..."

Je sentais bien qu'il était gêné et qu'il ne savait pas tellement quoi répondre. Je ne voulais pas le forcer à me donner une réponse ni même des explications. Je ne savais pas moi-même pourquoi je lui avais posé cette question.

"Pas... Vraiment..."

Ah.

"Qu'est-ce que ça veut dire ça?"

Pourquoi est-ce que je m'obstinais à lui en demander plus? Soit je suis sado-maso, soit il se passe un truc dans ma tête que je n'arrive pas bien à cerner. Et puis sans oublier qu'on était un peu dénudés... Ce qui n'arrangeait rien à la situation; Alors j'enchaîna :

"Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrai. Je suis désolée de te mettre si mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. A vrai dire, je ne sais absolument pas m'y prendre avec les garçons."

Ce qui était d'ailleurs plus que vrai. Les seuls garçons que je connais sont mon père, Houx et Saul. Et je n'ai jamais été amoureuse...

Jamais...

C'est d'ailleurs bien ce qui manquait à ma vie. Un homme sur qui compter, qui serait mon meilleur ami et mon amant. Ce serait le rêve...

Il faut vraiment que j'arrête de rêvasser. On croirait à une abruti.
Et si il me plaisait, dans le fond? C'était peut-être pour cela que tout se passait comme ça, ça expliquerait bien des choses. Non mais... Non... Je ne peux pas. Et puis je le connais à peine. C'est impossible.

La réponse ne semblait pas à la hauteur des attentes de la jeune fille, et cela se voyait. Yohan n'était pas doué sur le plan relationnel quand il s'agit d'amour, alors l'expliquer était une tâche très compliquée et ardue.

"Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrai. Je suis désolée de te mettre si mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. A vrai dire, je ne sais absolument pas m'y prendre avec les garçons."

Elle était tout de même compréhensible et cela rassura le jeune homme qui était un peu perdu dans sa tête, à essayer de s'expliquer plus convenablement. Mais il tenta de faire la conversation en même temps pour ne pas recréer une atmosphère lourde et chiante.

- Heum disons que j'ai fréquenté quelqu'un pendant un moment. Mais cela remonte à quand j'étais un enfant donc je ne peux pas vraiment dire que ça compte vraiment.

La réponse devrait être suffisante maintenant. Au moins il avait dit ce qui devait être dit et il n'y avait rien de plus à ajouter sur ce sujet. Il souria et eu un rire nerveux en parlant, un rire situé entre la gène et la compassion peut être ?

- Moi aussi je ne sais pas m'y prendre, avec les filles bien entendu hein.

Il rigola un peu plus avec ce petit commentaire qu'il avait fait. Cela le détendit et il renfila son t-shirt qui était un peu moins mouillé.

- Tu sais, on devrait pas se prendre la tête avec ces histoires de coeurs. Il y'a beaucoup de gens dans le coin, et nous sommes jeune. Tu verras ce que l'avenir te réserve.

Le bleudinet parlait un peu comme un grand frère. Presque même un père, mais l'écart d'âge entre eux faisait bien plus penser à des frères et soeurs que à un père et sa fille. Bien que dans cet situation, ce serais bien glauque.

"Heum disons que j'ai fréquenté quelqu'un pendant un moment. Mais cela remonte à quand j'étais un enfant donc je ne peux pas vraiment dire que ça compte vraiment."
Je comprenais mieux. Lui non plus n'avait jamais vraiment eu d'histoire d'amour, il ne devait pas tellement savoir à quoi ça ressemblait. J'avais l'impression d'être la seule à n'avoir jamais rien vécu en matière sentimentale. Il reprit :
"Moi aussi je ne sais pas m'y prendre, avec les filles bien entendu hein."

Il eût un léger rire avant de remettre son tee-shirt. Il faisait un peu froid et je me sentais gênée en sous-vêtements. Je fis donc de même et renfila ma robe. Elle était quasiment sèche et la sensation de la porter était beaucoup moins désagréable. Je ne savais pas trop à quelle place me mettre. J'avais déraillé pendant quelques temps et j'avais l'impression que ça avait rendu la situation un peu compliquée. Mais il coupa court à mes songes :
"Tu sais, on devrait pas se prendre la tête avec ces histoires de coeurs. Il y'a beaucoup de gens dans le coin, et nous sommes jeune. Tu verras ce que l'avenir te réserve."

Il n'avait pas tort, dans le fond. Mais j'avais peur de ne jamais trouver cette personne. Ca m'effrayait. Je sanglotais un peu à cette pensée. Mais je me repris rapidement en main avant d'énoncer :
"Mais, dis-moi, tu n'as jamais peur de te retrouver seul sans personne? De ne pas pouvoir compter sur une femme qui changerait tout à jamais?"
Je ne me rendais pas bien compte de ce que je disais ni même faisais depuis quelques temps. Je pense que j'avais de mettre mon coeur en mode veille, et de ne pas le rallumer avant un certain moment. J'enchaîna :
"Pardon, ne réponds pas. Je suis lassante avec toutes mes questions et mes histoires. Désolée de t'avoir ennuyé avec tout ça."
Je me levais et tandis que je me dirigeais un peu n'importe où, le cri qui sortit de ma bouche ne pût se faire retenir :
"Au revoir."
Je me mis à courir dans la forêt jusqu'à épuisement. Quelques mètres plus loin de là où on était, je m'effondra en larmes. Je n'arrivais plus à supporter ma solitude et je ne savais pas avec qui partager mes peines, ni même mes joies. J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Je l'avais laissé là, comme un monstre, pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sur moi? Je savais que je n'étais pas une bonne personne...

Elle posait des questions pleine de sens, qui remettrais en cause le jugement à des gens sur leurs avenirs, mais pour lui rien ne change. Il peinait déjà à s'occuper de lui même et se mettais constamment en danger. Ce qui causerais des pleurs et de la peine. Chose qu'il ne désirais pas. Il allait répondre quand elle lui coupa l'herbe sous le pied, en disant qu'elle devenait lassante. Le jeune homme comme d'habitude ne comprenait pas de tels réactions. Il se contenta de la regarder avec un air crédule, montrant bien l'incompréhension dans laquelle il se trouvait. Elle partit en courant. Le jeune garçon laissa la jeune fille prendre de l'avance et la suivis. Elle tomba et versa quelques larmes. C'était peut être trop pour elle, et si elle était vu entrain de pleuré ce serais le ponpon. Mais il ne comptait pas rester là sans rien faire. Il s'avança et la porta dessous son bras comme s'il tenait un rondin de bois.
- Tu sais ce n'est pas le meilleur endroit pour dormir.
Il s'avança pour se remettre en route pour la maison. Il était un peu triste qu'elle ai été tentée de s'en aller, et ce qui faisait n'allait certainement rien arranger. Mais il s'en fichait royalement.
- Tu n'est pas obligée de me parler tu sais.
Disait-il calmement sans avoir un air froid ni provocateur. Il avait raison. Ils avaient beau maintenant faire partir d'une grande famille, se fréquenter n'était pas obligatoire. Le trajet se fit en silence juqsqu'aux abords de la ville.

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